Quelles sont les étapes à suivre si l'on découvre une erreur dans un devis pour un projet de grande envergure ?

Posté par : Hugo Bernard - le 05 Février 2025

  • Salut tout le monde, Je me demandais, si on se rend compte d'une erreur (mettons, une sacrée boulette) dans un devis qu'on a envoyé pour un chantier important, vous faites comment ? On parle pas d'une petite erreur de rien du tout, hein, mais d'un truc qui pourrait impacter sérieusement la rentabilité du projet si on s'en tient au devis initial. Est-ce qu'il y a des étapes spécifiques à suivre pour corriger le tir sans pour autant perdre la face ou risquer de compromettre l'obtention du contrat ? J'aimerais bien avoir vos retours d'expérience sur ce genre de situation, histoire de savoir comment réagir au mieux si ça m'arrive un jour.

  • Commentaires (6)

  • Effectivement, identifier l'erreur au plus vite, c'est la base. Plus on traîne, pire c'est, surtout pour les nerfs. L'idée d'un nouveau devis, c'est logique, mais la façon dont on l'amène au client, ça change tout. Faut jouer franc jeu, expliquer clairement l'erreur et l'impact réel. Inutile d'enjoliver, ça se retournera contre nous. Pour la clause dans les CGV, c'est un point que je trouve souvent négligé, alors que ça peut sauver la mise. Un truc du genre "Sousréserved'erreurmatérielle", ça peut paraître basique, mais ça donne une marge de manœuvre. Bon après, faut pas que l'erreur soit grossière non plus, sinon ça passe mal. L'histoire du logiciel, c'est une bonne piste. On a fait une étude comparative des solutions disponibles il y a quelques mois, et les résultats étaient assez parlants. Les entreprises qui utilisaient un logiciel de devis avec une bonne intégration des coûts (matériaux, main d'œuvre, etc.) avaient en moyenne 15% moins d'erreurs de chiffrage que celles qui utilisaient des tableurs ou des méthodes manuelles. Et surtout, le temps passé à corriger les erreurs était divisé par deux, ce qui représente un gain de productivité non négligeable. Par contre, attention à bien choisir son logiciel. Certains sont de vraies usines à gaz, difficiles à prendre en main, et au final, on perd plus de temps qu'on en gagne. Il faut trouver le bon compromis entre fonctionnalités et simplicité d'utilisation. Nous, on a constaté que les solutions qui proposent une base de données de prix à jour et une automatisation des calculs sont les plus efficaces. Mais bon, ça dépend aussi de la taille de l'entreprise et de la complexité des projets.

  • Compliance Queen a raison, le coup du logiciel c'est pas du luxe. Nous, on a investi ya 3 ans, et c'est le jour et la nuit. Faut juste bien le paramétrer au départ, sinon, c'est sûr, on se retrouve avec une usine à gaz comme elle dit.

  • En sus de la clause "sousréserved'erreurmatérielle", pourquoi ne pas inclure une clause de révision de prix basée sur un indice de référence (genre l'indice BT du bâtiment) ? Ça permet de se protéger contre les fluctuations de coûts des matériaux, et ça peut justifier une modification du devis si l'erreur est liée à une mauvaise anticipation de ces fluctuations. C'est plus élégant que de simplement dire "j'aifaituneboulette".

  • Gandalf42 a raison, l'indice BT c'est une bonne solution, surtout en ce moment vu comment les prix flambent. Par contre, faut vraiment que l'indice soit pertinent par rapport au type de chantier, sinon, on se tire une balle dans le pied. J'ai vu des boîtes se planter en utilisant un indice trop général, qui ne reflétait pas les spécificités de leurs matériaux.

  • Complètement d'accord avec VanguardGale, l'indice BT c'est top, mais faut pas faire n'importe quoi avec. Un truc que j'ajouterais, c'est de bien préciser dans le devis comment cet indice va être appliqué. Genre, la formule de calcul, la date de référence de l'indice, etc. Plus c'est clair, moins il y a de risques de contestation après.

  • Ce que dit Mei Chen est primordial. La transparence totale sur la formule de calcul et la date de référence de l'indice BT est une assurance contre d'éventuelles complications. On a trop souvent tendance à négliger cet aspect, pensant que le client ne vérifiera pas. Grosse erreur ! Dans mon domaine, même si on parle pas de BTP, j'ai vu des cas où l'absence de clarté sur les modalités de calcul d'intérêts (pourtant encadrées par la loi) a conduit à des litiges longs et coûteux. C'est pareil, un devis mal ficelé, c'est une source potentielle de problèmes. Et pour revenir sur l'idée de Gandalf42 d'inclure une clause de révision de prix basée sur un indice, je pense que c'est une excellente façon de se prémunir contre les imprévus. Selon une étude de la Banque de France, les entreprises qui intègrent ce type de clauses dans leurs contrats ont une probabilité de 20% inférieure de connaître des difficultés financières en cas de forte inflation des matières premières. C'est pas rien. Bien sûr, faut pas non plus abuser de la clause et l'utiliser à tort et à travers pour augmenter ses marges. Le but, c'est de se protéger, pas de gruger le client. L'honnêteté reste la meilleure des politiques, comme on dit. En moyenne, les clients avec qui on a été transparents et justes sont 35% plus enclins à retravailler avec nous sur d'autres projets. Ça se vérifie aussi dans le bâtiment, je pense.